L’impact des règles de qualification pour les Mondiaux 2019

Championnats de France Elite 2019 – 50m

• Du Mardi 16 au Dimanche 21 Avril 2019
• Hôte : Ligue régionale de Bretagne de natation
• Piscine de Bréquigny, 12 boulevard Albert 1er, RENNES
• 50m
• Résultats : cliquer ici

À l’issue de la dernière session de finales aux Championnats de France à Rennes, la FFN (Fédération Française de Natation) a confirmé que onze nageurs partiraient pour les Championnats du monde 2019 à Gwangju en Corée du Sud le 21-28 juillet. Trois d’entre eux (Charlotte Bonnet, Fantine Lesaffre, et Mehdy Metella) avaient déjà été sélectionnés l’été dernier grâce aux médailles individuelles qu’ils avaient gagnées aux Championnats d’Europe 2018 à Glasgow. Les autres (Béryl Gastaldello, Marie Wattel, David Aubry, Maxime Grousset, Damien Joly, Clément Mignon, Tom Paco Pedroni, et Jérémy Stravius) ont réussi les minima exigés pendant la semaine à Rennes.

Les standards de sélection exigés par la FFN étaient stricts. Pour se qualifier, les nageurs devaient réussir en séries un temps pour chaque épreuve qui était souvent plus rapide (en moyenne, 0.56% plus rapide pour les dames et 0.59% pour les messieurs) que les standards FINA « A ». Ensuite, ils devaient se classer en finale dans les deux premières places pour ladite épreuve.

Pour les relais, il fallait ajouter les temps de séries des 4 premiers nageurs pour les 4×200 NL messieurs, mais pour le 4×100 NL dames, 4×200 NL dames, et 4×100 NL messieurs, on ne prenait en compte que les temps des nageurs #2, #3, #4 et #5. Autrement dit, on ne pouvait pas utiliser les temps de Bonnet et Metella dans les épreuves pour lesquelles ils étaient déjà qualifiés.

Plusieurs fois pendant la semaine les nageurs ont raté les minima exigés de très, très peu. Le 4×100 NL dames, par exemple, était court de 0.19s pour composter son billet à Gwangju. Clément Mignon manquait sa qualification dans le 50 NL de 0.01s. Mais le DTN, Julien Issoulié, était intraitable. Il déclarait, « Nous avons choisi d’appliquer un critère qui a été mûrement réfléchi. La logique pour le relais est identique à celle des épreuves individuelles. Désormais, ce qui m’intéresse, c’est de savoir ce qu’on va mettre en place pour que nos filles nagent plus vite et ne se retrouvent plus dans ce genre de situation. Voilà la question que nous nous sommes posée car l’enjeu, ce ne sont pas les Mondiaux en Corée, mais bien les Jeux de Tokyo, l’année prochaine ».

Et si on imaginait des critères plus simples… ?

À quoi ressemblerait l’équipe si les règles étaient plus simples, comme suit :

Finir en première ou deuxième place en finale, avec un temps sous le minima FINA « A ».

Dans les tableaux ci-dessous nous avons fait ce calcul. La deuxième colonne montre les 11 nageurs sélectionnés et sur quelles épreuves ils avaient été qualifiés. La troisième colonne imagine une équipe plus large, qui inclut les nageurs qui ont fini en 1e ou en 2 place en finale et qui avaient réussi les minima FINA « A » en finale. Nous avons montré les deux premiers nageurs pour chaque épreuve avec leurs chronos en finale et en séries, afin que vous puissiez voir comment ils ont été sélectionnés, ou pas….

Notre méthode aurait ses propres effets pervers. Samy Helmbacher, par exemple, a réussi le standard FINA « A » dans les séries du 400 4N mais pas en finale. Par conséquent il ne figure pas sur la nouvelle liste. Et Maxime Grousset a raté le standard FINA « A » de .03s en finale.

[Nota bene : ceci est un exercice purement académique. Il ne tient pas compte de la différence de performance des nageurs en finales si les sélections étaient en jeu, ni de la manière dont les nageurs auraient choisi leurs épreuves pour la semaine.]

* pré-qualifié(e) grâce à sa performance aux Championnats d’Europe 2018.