Championnats du monde de natation en petit bassin de la FINA
- Mardi 11 décembre – Dimanche 16 décembre
- Hangzhou, Chine
- 25m
- Liste des engagés
- Liste par épreuve
- Programme
- Séries : 9h30 heure locale, 2h30 heure française / Demi-finales et finales : 19h00 heure local, 12h00 heure française
- FINA TV en direct (toutes les sessions)
- Résultats Omega
Ancien nageur, Eric Lahmy est journaliste, écrivain, rédacteur en chef, et reporter. Il anime depuis 2013 Galaxie-Natation, un blog dédié à son sport préféré.
Samedi 15 Décembre 2018
LI, YANG, ZHANG, WANG. Non, ce n’est pas un quartette d’interjections tirées d’une bande dessinée Marvel ou des aventures d’Obélix contre les sangliers avernes, mais les noms des quatre relayeuses qui ont donné le relais quatre fois 200 mètres dames à la Chine.
Pas une grosse surprise : à domicile, avec toutes ces jeunes nageuses talentueuses qui arrivent, les LI, les YANG, les ZHANG, et les WANG, etc., une connaissance accrue de la technique et de l’approche des compétitions et la capacité asiatique de s’impliquer dans une atmosphère de discipline militaire, ce succès n’a rien d’extraordinaire en soi.
Pendant une bonne dizaine d’années, les Chinoises ont beaucoup compté sur le dopage et il est certain que leurs championnes des années 1980-90, voire plus tard, ont décoré, après leurs illustres devancières allemandes de l’Est, tout un pan avili du sport.
Honte à leurs dirigeants, techniques et politiques, d’avoir joué avec la santé, la féminité, et la vie de leurs athlètes, pour leur notion répugnante de la gloire sportive ; honte, aussi, à la FINA, dirigée par une phalange de douteux affairistes et qui, à plus d’un moment, aurait pu régler la question, mais préférait sauvegarder ses arrangements financiers avec les Chinois et les Russes (autres parfaits chenapans).
On aimerait que ce temps soit fini. L’équipe chinoise, il se pourrait bien qu’elle soit « propre », aujourd’hui, acceptons-en l’augure.
Ce relais fut fort disputé. Pour commencer, lancée par une Ariarne TITMUS décisive, l’Australie conserva l’avantage sur les futures gagnantes jusqu’aux 560 mètres, le temps pour Junxuan YANG et Yuan ZHANG, qu’elles récupèrent aux dépens de Minna ATHERTON et de Carla BUCHANAN les deux secondes un tiers que l’énorme TITMUS avait provisionné pour elles aux dépens de Bingjie LI.
Le passage de témoin, si j’ose dire, se passa avec tambours et trompettes, le peuple chinois rassemblé dans les tribunes faisant connaître sans complexes vers qui penchaient ses préférences et les autres équipes présentes dans les travées s’accordant à faire grimper les décibels.
PAUVRE HARKIN, ABBEY TOMBÉE DANS UN GUÉPIER
Après cela, le tour était joué, d’autant que les Chinoises avaient réservé le soin d’achever la tâche à Jianjiahe WANG, qui, si elle n’est pas vraiment une nageuse de 200 mètres, lui ressemble à s’y méprendre, et paraphait son parcours d’un solide 1’52s56. Pour l’Australie, la « quatre nageuse » Abbey HARKIN – plus connue ces derniers temps par les tourments que lui a fait subir la presse people australienne pour la pseudo part qu’on lui a attribuée dans la rupture entre Mitchell LARKIN et Emily SEEBOHM – , HARKIN donc trouvait de quoi se distraire de ces soucis dans le bassin d’HANGZHOU où non seulement Erika BROWN, pour les USA, lui reprit deux longueurs et lui rafla l’argent, mais Veronika ANDRUSENKO, pour la Russie échoua d’un quart de seconde de la déposséder du bronze.
Les USA, ici encore, comme la veille dans le même relais conjugué au masculin, ont perdu un titre pour n’avoir pas pu aligner leur plus forte équipe. Sauf le respect dû aux relayeuses chinoises, je crois qu’avec Katie LEDECKY et Simone MANUEL dans la bagarre, la tournure du relais eut été différente.
Mais, bien sûr, les absents ont toujours tort… et les Américains ont bien le droit de négliger ces mondiaux petit bassin, qui n’ont pas atteint l’audience des grands.