Ruta Meilutyte menacée de suspension pour 3 contrôles antidopage manqués

by Lily Ermal 0

May 09th, 2019 Français

La Lituanienne Ruta Meilutyte aurait manqué trois contrôles antidopage sur une période d’un an, ce qui constitue une infraction au protocole de contrôle de l’agence mondiale antidopage (AMA). Conformément à l’article 2.4 du code mondial antidopage, il est considéré que 3 manquements aux contrôles antidopage de la part d’un(e) athlète ou/et la combinaison d’une absence de notification dans ces cas-là, tels que définis dans le Standard international pour les contrôles et les enquêtes, pendant une période de 12 mois, est considéré comme une violation des lois antidopage.

En accord avec le code mondial antidopage et les règles antidopage lituaniennes, les athlètes doivent fournir des informations précises sur leur localisation et se conformer aux exigences relatives à leur emplacement. Ces informations doivent être transmises au système d’administration et de gestion antidopage (ADAMS), pour permettre la réalisation de contrôles antidopage inattendus. En cas d’absence à un contrôle inopiné, l’athlète est signalé d’un “no-show”.

Selon la publication de la fédération lituanienne, la championne olympique 2012 a manqué les contrôles les 22 avril 2018, 29 août 2018 et 28 mars 2019. Bien que la sanction exacte n’ait pas encore été annoncée, ces trois “no-shows” pourraient lui coûter cher. La Lituanienne, aujourd’hui âgée de 22 ans, pourrait écoper d’une suspension allant jusqu’à deux ans, sachant que même une suspension d’un an la priverait de participer aux Jeux olympiques de Tokyo 2020.

Nous avons récemment vu d’autres cas d’athlètes ayant manqué des contrôles antidopage, comme les nageurs australiens Thomas Fraser-Holmes, Maddie Groves et Jarrod Poort. Sur les 3, Fraser-Holmes a écopé d’une suspension de 12 mois, tout comme Poort, tandis que Groves a été innocentée et n’a fait l’objet d’aucune suspension.

Kristina Jagminiene, directrice de l’Agence antidopage de la République de Lituanie, a déclaré : “ Notre expérience montre que, malheureusement, les athlètes refusent et remplissent leurs données de manière irresponsable, en pensant que cela n’a pas d’importance. La négligence et l’irresponsabilité peuvent entraîner des changements dans la carrière de l’athlète, qui peuvent avoir des conséquences sur le plan financier et moral. Nous doutons que les individus se renseignent en détail pour savoir pourquoi un athlète est suspendu. La violation des lois antidopage perdurera tout au long de la carrière du sportif. Le cas de chaque athlète étant différent, le verdict attire l’attention sur les circonstances atténuantes et aggravantes.La sanction la plus sévère est la suspension pour une durée de 2 ans. Les règles antidopage sont strictes et doivent être respectées par tous.”

Meilutyte a changé plusieurs fois d’entraîneur depuis l’obtention de sa médaille d’or à Londres. Après que son entraîneur de longue date à Plymouth Leander, en Grande-Bretagne, Jon Rudd, ait été nommé directeur technique de Swim Ireland, Meilutyte est retournée en Lituanie pour s’entraîner sous la direction de  Paulius Andrijauskas, ancien nageur olympique, et vice-président de la Fédération Lituanienne de natation. Ce déménagement n’a toutefois pas duré bien longtemps, puisque la championne olympique s’est envolée pour l’Australie pour participer à des compétitions et suivre un entraînement saisonnier avant de faire des essais avec la Team Elite à San Diego pendant un mois, un peu plus tôt cette année.

Récemment, Meilutyte avait posé ses valises en Californie pour s’entraîner avec Dave Salo , où elle avait prévu de rester jusqu’aux Jeux olympiques de Tokyo 2020. Salo a, par le passé, entraîné des stars internationales comme la Hongroise Katinka Hosszu, l’Américaine Rebecca Soni, ou encore la brasseuse Russe Yuliya Efimova, concurrente directe de Ruta Meilutyte sur les épreuves de brasse, qui a déjà été condamnée pour deux affaires de dopage en 2014 et 2016. Meilutyte l’avait d’ailleurs critiquée publiquement pour cette raison en 2015. Salo a indiqué qu’après les championnats du monde en petit bassin 2018, Meilutyte a fait une pause hors des bassins, et qu’à sa connaissance, aucun contrôleur antidopage n’est venu la chercher à la piscine de l’USC.

En avril 2018, Meilutyte avait déclaré au site brésilien Globo Esporte qu’elle luttait contre une dépression depuis 2016.

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