Ancien nageur, Eric Lahmy est journaliste, écrivain, rédacteur en chef, et reporter. Il anime depuis 2013 Galaxie-Natation, un blog dédié à son sport préféré.
Lundi 25 Septembre 2018
En 2018, les nageurs français ont eu quelque mal à exister, et leurs traces sont rares dans les bilans mondiaux, où d’ailleurs personne ne domine en raison du nombre très élevé de programmes qui produisent et de nationalités qui se placent…
… L’événement 2018 pour les Françaises, c’est, dans un 400 quatre nages en plein chamboulement, que Fantine Lesaffre a joué et gagné. Mais elle n’est pas seule : Charlotte Bonnet, à force de progresser, tutoie désormais les sommets et la natation féminine française retrouve un petit goût de Laure Manaudou et de Camille Muffat. Ce n’est pas encore ça, mais ça se rapproche.
Alors que les filles obtiennent de bons résultats aux championnats d’Europe, on constate de gros trous dans la compétitivité de l’équipe de France, ainsi sur 200 dos, 200 papillon ; en dos comme en brasse, notre représentativité est assez fragile.
L’exemple des quatre nages nous apprend cependant à espérer car il y a deux ans, c’était le vide intégral et on a une championne d’Europe.
Le 4×100 mètres champion d’Europe devant les Néerlandaises, c’est un autre exploit, même si les Hollandaises ne sont plus ce qu’elles étaient. Les Françaises ont toutes bien nagé, ce qui a aidé (ce n’est pas toujours le cas) et leurs 3’34s65 n’en font pas des leaders mondiaux, derrière l’Australie, 3’30s05, les USA, 3’33s45, le Canada, 3’33s27. Mais nos filles devancent cette année la Chine et le Japon, ce qui est quand même quelque chose. C’est peut-être un grand relais en perspective ?
Notre 4×200 a fini 4e européen. Avec 7’53s86, il se place derrière l’Australie, 7’44s12, les USA, 7’44s37, le Canada, 7’47s28, la Chine, 7’48s61, le Japon, 7’48s96, la Grande-Bretagne, 7’51s65, la Russie, 7’52s87, l’Allemagne, 7’53s76, il n’a que de faibles espoirs de s’intégrer dans une finale mondiale…
Le 4×100 4 nages, 3’59s85, pèche par une petite faiblesse généralisée. Pas de gros trou, mais un seul fort avec Bonnet, ce n’est pas assez. Devancé par l’Australie, 3’52s74, les USA, 3’53s21, la Russie, 3’54s22, le Japon, 3’54s73, le Canada, 3’55s10, le Danemark, 3’56s69, la Grande-Bretagne, 3’56s91, l’Italie, 3’57s, les Pays-Bas, 3’58s94, il n’est pas compétitif au « top ».
Entre parenthèses, le temps leader mondial de l’année.
- 50 mètres (23s74) : 24s66, Charlotte Bonnet, 15e; 24s85, Marie Wattel, 24e.
- 100 mètres (52s03) : 52s74, Charlotte Bonnet, 7e; 53s53, Marie Wattel, 14e; 54s48, Margaux Fabre, 44e; 54s67, Béryl Gastaldello, 54e.
- 200 mètres (1’54s44) : 1’54s96, Charlotte Bonnet, 5e; 1’58s14, Margaux Fabre, 40e; 1’58s18, Marie Wattel, 43e.
- 400 mètres (3’57s94) : 4’12s84, Fantine Lesaffre, 97e.
- 800 mètres (8’7s27) : -.
- 100 dos (58s00) : 59s98, Mathilde Cini, 32e; -.
- 200 dos (2’5s98) : -.
- 100 brasse (1’4s98) : 1’8s29, Fanny Deberghes, 65e.
- 200 brasse (2’20s72) : 2’26s76, Fantine Lesaffre, 55e; 2’27s09, Fanny Deberghes, 62e.
- 100 papillon (56s06) : 58s13, Marie Wattel, 53e ; 59s47, Béryl Gastaldello, 96e..
- 200 papillon (2’5s45) : -.
- 200 4 nages (2’8s16) : 2’11s71, Fantine Lesaffre, 24e ; 2412s68, Cyrielle Duhamel, 38e.
- 400 4 nages (4’30s82) : 4’34s17, Fantine Lesaffre, 2e ; 4’40s02, Lara Grangeon, 32e.