Championnats d’Europe 25m 2017
- 13-17 décembre, 2017
- Copenhague, Danemark
- 25m
- Listes d’engagés
- Résultats en direct
- Streaming (Europe)
- Résultats
Ancien nageur, Eric Lahmy est journaliste, écrivain, rédacteur en chef, et reporter. Il anime depuis 2013 Galaxie-Natation, un blog dédié à son sport préféré.
VENT D’EST SUR COPENHAGUE, LA NATATION EUROPEENNE PARLE RUSSE (DE MIEUX EN MIEUX)
Le Lituanien Danas Rapsys s’est promené dans le 200 mètres nage libre des championnats d’Europe 2017, avant-hier à Copenhague. Son temps ; 1’40s85, approche le record du monde petit bassin (p.b.) nagé en costume polyuréthane par l’Allemand Paul Biedermann, 1’39s37.
Rapsys, dont le record personnel, établi lors d’un des récents meetings Coupe du monde en petit bassin était de 1’42s23, avait dépassé ce temps dès les séries, nagées en 1’41s89 ; en finale, il se trouvait en tête de bout en bout, passant en 23s40, 49s02, 1’14s81, ce qui donne des temps partiels de 23s40, 25s62, 25s79 et 26s04, démontrant un léger fléchissement en fin de course. Rapsys devançait d’entrée le Russe Krasnykh, 1’42s22, vainqueur la veille du 400 mètres, redoutable stayer mais en l’occurrence dominé en termes de vitesse initiale, prenait une seconde et demie dans les carreaux aux cent premiers mètres puis ne perdait plus rien, faisant pratiquement jeu égal avec son vainqueur, 51s76 contre 51s83…
Rapsys est comme beaucoup de nageurs, un exposant également doué en dos et en crawl et on l’avait vu la veille finir 3e du 200 dos européen derrière le junior Russe Kliment Kolesnikov et le Polonais Radoslaw Kawecki, dans un temps de 1’49s06. De plus en plus, l’est européen s’impose sur l’ouest, et on l’a vu dans la finale suivante, où une belle bataille à trois sur 200 mètres brasse a permis aux médaillés de franchir la distance en moins de 2’2s. Le recordman du monde en petit bassin (avec 2’0s44), l’Allemand Marco Koch, pris en sandwich entre deux Russes, subit la loi du premier d’entre eux, Kirill Prigoda, lequel a mené de bout en bout et a touché en 2’1s11. Koch suivait en 2’1s52 et devançait d’un rien Mikhail Dorinov, 2’1s85, lequel Dorinov l’avait précédé avant le sprint.
Dorinov est ce genre de nageurs qui doivent se contenter de jouer les brillants « seconds couteaux » des grandes équipes [il a déjà collectionné pas mal de médailles de bronze (universiades, mondiaux en petit bassin)], mais qui sont toujours très dangereux pour les meilleurs, dans un contexte où presque rien ne distance le podium des non-médaillés.
Prigoda, lui, ne se présente pas. Son nom était célèbre dans la natation avant qu’il ne naisse, son père Guennadi, un formidable sprinteur de Rostov-sur-le-Don, était considéré par Guennadi Touretski comme son nageur le plus technique. La mère de Kirill, Elena Volkova, était une nageuse de brasse, finaliste olympique à Séoul en 1988, championne du monde du 200 brasse à Perth en 1991.
Deux Hongrois finirent sur le podium du 400 quatre nages, Peter Bernek, vainqueur en 3’59s47, et Gergely Gyurta, 3e en 4’3s36, devancé d’un doigt par l’Allemand Philip Heintz, 4’3s16.
Sur 100 dos dames, le podium récompensait des nageuses séparées de dix ans : Katinka Hosszu, née le 3 mai 1989, en 55s66, devançait Kira Toussaint, née le 22 mai 1994, Pays-Bas, 56s21, et Maria Kameneva, née le 27 mai 1999, Russie, 57s01… Mathilde Cini, qui avait arraché la 6e place en demi-finales de la course, fut malencontreusement disqualifiée en finale !
Les Italiens Matteo Rivolta, 49s93, et Piero Codia, 49s96, firent un et deux dans un 100 papillon hommes où moins de quatre dixièmes séparaient les sept premiers et où, seuls, ils passèrent « sous » les cinquante secondes.
Boglarka Kapas, qui visait un titre européen sur 800, a dû à l’issue d’un combat de chaque attaque de bras et de chaque battement de jambes, céder face à l’allemande Sarah Koehler. Après avoir été chahutée par Koehler qui menait de plus d’une longueur de corps (en 1’59s23 contre 2’1s37) aux deux cent mètres et menaçait de la décoller, Kapas remonta son retard et mena à son tour le train jusqu’aux 700 mètres ; mais c’est alors qu’elle perdit un peu de cadence. Le sprint de l’Allemande lui fut fatal : en 8’10s65 et 8’11s13, toutes deux devançaient largement d’une des benjamines de la finale, Simona Quadarella, qui fêtera ses dix-neuf ans le 18 décembre, 8’16s53. Deux jeunesses terminaient dans les huit, Anastasia Kirpichnikova, Russie, née le 24 juin 2000, 5e en 8’18s44, et la Slovène Katia Fain, née le 31 août 2001, 8e en 8’27s39…
Ranomi Kromowidjojo gagnait le 50 papillon en 24s78. Et participait au relais quatre fois 50 quatre nages mixte vainqueur…