Hangzhou : Olivia Smoliga six ans après à nouveau championne du monde en petit bassin

Eric Lahmy
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December 13th, 2018 Français

Championnats du monde de natation en petit bassin de la FINA

Ancien nageur, Eric Lahmy est journaliste, écrivain, rédacteur en chef, et reporter. Il anime depuis 2013 Galaxie-Natation, un blog dédié à son sport préféré.

Jeudi 13 Décembre 2018

SI VOUS NE SAVEZ PAS QU’OLIVIA SMOLIGA A LE BRAS LONG PARLEZ-EN A KATINKA HOSSZU, ELLE POURRA VOUS EN DIRE QUELQUE CHOSE

DAMES. 100 m DOS : 1. Olivia SMOLIGA, USA, 56s19 (en séries, 55s47, en demi-finales, 56s13) ; 2. Katinka HOSSZU, Hongrie, 56s26; 3. Georgia DAVIES, Grande-Bretagne (en demi-finales, 56s49), et Minna ATHERTON, Australie, 56s74 ; 5. Kathleen BAKER, USA, 56s89 (en demi-finales, 56s27) ; 6. Emily SEEBOHM, Australie, 56s98 (en demi-finales, 56s84) ; 7. Simona KUBOVA, Rép. Tchèque, 57s03 ; 8. Emi MORONUKI, Japon, 57s18.

A croire que les nageurs se trompent entre séries, demi-finales et finales. La tension est telle qu’on ne peut pas leur en vouloir.  Prenez Olivia SMOLIGA. D’entrée, en séries, elle nage un 100 mètres dos assez fantastique, en 55s47. C’est la 4e performance mondiale de tous les temps. Le record du monde en petit bassin (de Katinka HOSSZU) est de 55s03, et on peut imaginer que la grande Olivia (elle mesure 1,88m) va lui faire un sort. Or en demi-finale, elle nage moins vite, en 56s13, et encore moins vite en finale.

Ce n’est pas manque d’expérience de sa part. Olivia est une nageuse universitaire expérimentée, et elle a été championne du monde petit bassin du 100 dos… en 2012 (dans le temps de 56s54), à 18 ans et pour sa première sortie d’internationale, après avoir nagé assez lentement dans sa demi-finale pour n’hériter que de la ligne une en finale.

Devenue récemment une jeune (24 ans) professionnelle, elle est aussi à l’aise en crawl et ses dimensions constituent un avantage en petit bassin.

Il est vrai qu’entre ses séries, sa demi-finale et sa finale sur 100 dos, SMOLIGA a beaucoup et bien nagé, dans le relais quatre fois 50 quatre nages (en début de soirée, sur 50 dos, en 25s97, pas loin du record du monde, 25s67, d’Etiene Meideros) comme dans le relais quatre fois 100 libre (52s71au start) ou comme dans ce relais mixte quatre fois 50 (23s83 lancée) ainsi. Cette débauche d’efforts ont pu la fatiguer, lui enlever de son tranchant. Vous me direz qu’HOSSZU le fait bien, mais tout le monde n’est pas HOSSZU, une sprinteuse encore moins…

Kathleen BAKER, la recordwoman du monde (grand bassin) de l’épreuve, elle, a moins bien nagé, heurtant notamment sa ligne d’eau, d’après Karl Ortegon de SwimSwam (il est sûr qu’elle colle à la ligne pendant une grande partie de son parcours) incident qui aurait pu lui faire rater sa fin de course.

Katinka HOSSZU, selon son habitude, s’est montrée au contraire très dangereuse à l’épproche du mur d’arrivée, et si SMOLIGA n’avait pas pu compter sur sa longueur de bras, je ne sais ce que seraient devenus ses sept centièmes d’avance ! Katinka avait remonté Kelsi DAHLIA la veille dans son ultime sursaut, ça ne peut pas marcher tous les jours!

A noter que deux des trois autres meilleures nageuses de 100 dos au monde, Kathleen BAKER et Emily SEEBOHM, ont fini 5 et 6. (La troisième est Kylie MASSE – mais il faut compter aussi, désormais avec la toute nouvelle recordwoman des 100 yards Beata NELSON).

 

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About Eric Lahmy

Eric Lahmy

Né à Tunis en Tunisie le 1er juin 1944, Eric Lahmy est journaliste, écrivain, rédacteur en chef, et reporter. Nageur, il a été champion de Tunisie du 200 mètres brasse en 1964. Il a ensuite été journaliste à L’Equipe entre 1969 et 2011, il a effectué de multiples collaborations, dont …

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