Dans une entrevue par Trans-faire (e-campus), Stéphane Lecat, le directeur de la Fédération Française de Natation eau libre, répond à quelques questions concernant la culture de la gagne en équipe de France. L’intervieweur, Damien Cattin-Vidal, était lui-même un nageur sur l’équipe de France il y a quelques années et est maintenant un entraîneur élite pour celle-ci.
Les premiers points discutés sont à propos de l’évolution des mentalités au sein de l’équipe Française. En 2013, lors des championnats du monde, Lecat est devenu directeur de l’équipe d’eau libre. Il se souvient à ce moment d’avoir donné un discours à ses nageurs en leur rappelant que les championnats du monde, «ça reste une compétition comme une autre, ne vous mettez pas de pression».
Suite à l’obtention d’une quatrième position aux championnats du monde de 2013, les discours de Lecat ont pris une tournure différente. Après réflexion, Lecat a réalisé que son équipe doit se pointer à n’importe quelle compétition de la même manière que les autres équipes s’y présentent. C’est-à-dire, pour gagner. Maintenant, il met la pression sur les athlètes en leur disant qu’en haut niveau, ils sont là pour gagner des médailles. Bref, Lecat instaure une culture de victoire dans son équipe, quelle que soit l’occasion. Heureusement, ça fonctionne.
Dans l’entrevue, l’aspect de garder une motivation gagnante a aussi été discuté. Ce n’est pas rare qu’un ou une athlète subisse un relâchement dans sa motivation à la suite d’une belle performance. Comme Lecat le dit, souvent, les nageurs se trouvent des «excuses pour ne pas faire ce qu’ils faisaient auparavant». Cela est comprenable, mais inacceptable en haut niveau.
Les entraîneurs de l’équipe de France eau libre n’approuvent pas ce comportement, puisqu’ils savent que même si le sport est extrêmement exigeant, c’est comme ça qu’on réussi à gagner. Lecat dit que ce qui permet à l’équipe de France de continuer d’avancer c’est que «peu importe le nom, si tu n’es pas capable de répondre aux exigences de travail au quotidien, tu t’en vas».
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