L’envie de tout arrêter

by Emma Franks 0

April 20th, 2018 Français

Témoignage d’Alyssa Swanson

J’ai une grande théorie : si vous n’avez pas envie d’arrêter la natation au moins deux fois par semaine, c’est que vous ne travaillez pas assez.

Quand j’avais 10 ans, on m’a demandé de faire toute une longueur en faisant des battements de dauphin. C’est à ce moment-là que pour la première fois de ma vie, j’ai pensé à arrêter la natation.

Quand j’avais 12 ans, lorsque je me préparais avant un 50 mètres papillon, je parlais avec la fille derrière moi pour tuer la nervosité. Puis après avoir plongé, j’ai fait deux brasses et j’ai été disqualifiée. J’ai été si embarrassée que bien sûr, j’ai voulu arrêter la natation.

Quand j’avais 14 ans, lorsque je regardais un film d’horreur avec mes amis, j’ai reçu un texto de ma mère me disant qu’elle était devant la maison pour me chercher. Mes amis se sont moqués de moi parce que je partais à 22h… Mais j’avais entraînement le lendemain matin. Que vouliez-vous que je fasse ? Arrêter la natation ?

Quand j’avais 16 ans, j’ai effectivement arrêté la natation pendant une semaine entière.

Quand j’avais 17 ans, j’avais envie de m’évanouir à chaque fois que je touchais l’eau du bassin. Le docteur m’a dit qu’il était mieux pour moi d’avoir un pacemaker et il m’a dit : « Il serait peut-être préférable d’arrêter la natation. »

Quand j’ai commencé le premier semestre de ma première année à l’Illinois State University, mon entraîneur a écrit 20X200s sur le tableau blanc. A ce moment-là, j’ai pensé : Oh mon Dieu ! Il faut que j’arrête la natation.

Une année plus tard, avant le 400IM, Karley Licking, qui était dans mon équipe, et moi avons paniqué dans la fosse du centre nautique Notre Dame. J’ai regardé Karley et j’ai dit : Pourquoi on s’impose ça ? Ce serait peut-être mieux si on arrêtait la natation ?

Quand j’étais en troisième année de licence, lors de mon deuxième IM de la journée alors qu’il n’était pas encore 7 heures du matin. J’avais l’impression d’avoir entendu la même chanson pendant au moins une heure. J’avais très mal à la tête. J’ai respiré profondément et je me suis dit : « Si j’entends encore une fois une chanson de Sean Kingston, j’arrête la natation ».

Quand j’ai participé à la dernière compétition de ma carrière, j’ai touché le mur à mi-chemin de mon 200 mètres papillon alors j’ai hurlé de toutes mes forces puis j’ai ri en pensant : « est-ce qu’il est trop tard pour arrêter la natation ? ». Puis j’ai fini la course en sanglotant.

Finalement, je ne suis pas prête à arrêter la natation !

Alyssa Swanson est née dans le Minnesota. Elle s’est retirée des bassins en division 1 à l’ISU (Illinois State University). Actuellement, elle continue ses études pour devenir professeur des écoles. Elle se réjouit de voir ce qui l’attend.

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